Publié dans le quotidien La Libre du 14 juin 2022 sous le titre « Je crois, donc j’ai raison », le philosophe Luc de Brabandere pose cette interrogation : « sommes-nous encore capables de raison et de dialogue ? »
Les réseaux sociaux, par leur brièveté elliptique, ne véhiculent que des opinions, des injonctions, des « je crois que ».
Le socle commun des références partagées s’estompe. Le croire prime sur le penser et nous enferme dans l’individualisme de nos certitudes bricolées.
Le croire ne supporte pas le dialogue contradictoire. Il s’impose.
La démocratie ne peut se vivre si chacun s’enferme dans ses croyances et les fait primer sur l’échange des idées et la recherche commune de la vérité.
« Je crois, donc j’ai raison ». Une autre manière de s’interroger sur le malaise de la démocratie.